- bégu
-
⇒BÉGU, UË, adj. et subst.A.— Emploi adj. [En parlant d'un cheval, d'une jument] Dont les incisives conservent la cavité externe au-delà de l'âge normal (10 ans en moyenne). Ce cheval marque encore, mais c'est qu'il est bégu (Lar. 19e).Rem. Attesté dans Ac. 1798-1932 et dans la plupart des dict. généraux.B.— Emploi subst. J'ai cru faire une bonne acquisition, mais je n'ai acheté qu'un bégu (Lar. 19e).PRONONC. ET ORTH. :[begy]. Pour le fém., Ac. ainsi que LITTRÉ et DG écrivent bégue sans trémas sur e; à comparer avec la majorité des dict. qui note béguë.ÉTYMOL. ET HIST. — 1690 man. (FUR., s.v. bechu ou beccu : [...] On appelle aussi un cheval beccu ou begu, un cheval qui marque toûjours), figure sous cette vedette dans Trév. 1704 et 1752; 1710 « id. » (RICH. : Begu, béguë [...] ou baigu, baiguë. On prononce bégu).Orig. obsc. Un rattachement au pic. bégu adj. désignant un vice de conformation des mâchoires du mouton, l'empêchant de brouter (JOUANC., s.v. bégu) et au bego de Suisse romande « qui a les dents disposées de façon qu'elles ne se rencontrent pas [d'un cheval, d'un bovidé] », d'où « qui présente des irrégularités dans la conformation de certaines parties du corps » (Pat. Suisse rom.), dér. du lat. beccus (bec), semble douteux. Il n'est pas certain non plus que le m.fr. donner le bigu « donner le change, tromper » (Brantôme dans HUG.), soit à considérer comme un emploi fig. de bégu.STAT. — Fréq. abs. littér. :1.bégu, uë [begy] adj. et n.ÉTYM. 1690, var. bechu, beccu, in Furetière; orig. incert.; les mots régionaux venant du lat. beccus « bec » (picard bégu, romand bégo), et désignant des malformations des mâchoires ou des dents d'animaux, ne sont pas bien attestés.❖♦ Cheval bégu, jument béguë, chez qui la cavité des incisives persiste au delà de l'âge normal (10 ans environ). — N. (Rare). || Un bégu.
Encyclopédie Universelle. 2012.